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 contexte.

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Godfather

Godfather

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MessageSujet: contexte.    contexte.   EmptyMer 15 Aoû - 16:58








CONTEXTE
pour bien comprendre l'univers du forum, il faut se référer à ce sujet. de cette façon vous pouvez être certain que votre personnage ira avec le forum. aussi, il y a une partie du code qui s'y cache.

Il y a de ces noms que l’on prononce à voix basse en protégeant sa bouche du revers de la main pour éviter que le vent ne les porte jusqu’à des oreilles bien connues. Bang est un de ceux-là qu’on n’invoque point à la légère dans les ruelles sombres de la ville. Ce ne fut pas toujours ainsi, il fut un jour où ce patronyme n’était celui que d’un homme et pas celle de la familia. Il y a de cela bien des années, un jeune homme arrivait fraichement de la campagne dans une ville qui lui semblait remplie de belles promesses d’avenir. Mais la réalité était tout autre, pauvreté, crime, insécurité étaient le lots des nouveaux arrivants, obligés à vivre dans des taudis insalubres, faute de trouver un emploi dans le contexte économique morose. Après avoir enchaîné les petits boulots au noir humiliants et peu lucratifs, le jeune campagnard ne fut pas fâché lorsqu’un de ses voisins vint lui parler d’un autre petit emploi tout simple. « Juste une petite histoire de sécurité », avait-il dit. Mais lorsque celui-ci lui parla de la paie, il jubila littéralement. Il ne s’attendait cependant pas à ce qu’on lui remette une arme de manière brusque alors qu’on le conduisait près d’un petit restaurant. « Reste-là et gare à ton cul si tu laisses entrer quelqu’un. », lui avait alors craché l’homme inconnu qui lui avait donné le flingue d’un air suspicieux. L’ami qui l’avait recruté s’était tout bonnement volatilisé. Le jeune homme avait beau venir de la campagne, il n’était pas stupide au point de se dire que rien ne clochait ici. Mais il avait besoin de cet argent. Alors, peu importe la raison, il empêcherait quiconque d’entrer par cette porte.

Après un petit moment, une belle et grande voiture blanche vint se garer juste devant lui. De grands hommes, deux vrais gorilles en sortirent alors, suivi de son ami lui ayant fait faux bond et d’un petit homme richement vêtu qui lui était complètement inconnu. Ce fut celui-ci qui prit les devants du petit cortège, encadré de ses armoires à glace, marchant vers lui d’un air presque princier. Cette petite marche de santé fut cependant interrompu par le jeune homme, qui à la surprise de l’autre, ne s’ôta pas du chemin. Le petit homme, visiblement irrité, s’éclaircit la gorge en tapant du pied. « À quoi tu joues? », lui lança alors son voisin qui restait un peu en retrait. Le jeune homme leur expliqua alors qu’il avait été informé de ne laisser passer personne par cette porte. Un des gorilles renifla alors faisant un pas vers lui. Celui qui n’avait auparavant jamais tenu une arme dans ses mains de sa vie se sentit alors y porter la main comme un réflexe, alors qu’il répétait d’un ton plus dur que personne ne pouvait entrer. « Crétin, tu sais à qui tu parles? », furent les mots de l’autre armoire à glace en levant un poing énorme. Le petit homme lui fit alors signe de se calmer avant d’éclater de rire. « C’est lui le nouveau dont tu me parlais? », demanda alors celui-ci à l’intention du voisin visiblement soudainement apeuré. Le concerné répondit alors en bredouillant : « Oui… Je… Euh, Milles pardons. » Le petit homme ôta alors son chapeau en se désintéressant tout de suite de la réponse alors qu’il portait des yeux perçants sur le jeune homme devant la porte « Demain matin, une voiture viendra te chercher, maintenant ôte-toi de cette porte. » La devise en billets qu’il lui tendit avec cet ordre le convainquit d’obéir, laissant entrer les trois nouveaux venus. Alors qu’il passait près de lui, son voisin lui administra une bourrade en chuchotant à voix basse, visiblement avec panique : « Tu es fou ou quoi? T’aurais pu te faire tuer! T’as insulté le patron! »

Ce fut alors son premier contact avec le monde interlope, un coup d’œil discret à l’intérieur du restaurant déserté lui indiquait que le propriétaire n’avait clairement pas payé sa protection au baron du crime local, celui qu’il devait rencontrer le lendemain. La voiture qui vint le chercher cette fois le conduit à une demeure des plus luxueuses où il rencontra de nouveau le petit homme qui lui demanda simplement s’il savait conduire. Il commença par être chauffeur, ce qui déjà, lui permettait au moins de se payer de quoi manger. Mais au fil du temps, ses qualités lui firent gravir les échelons. Il découvrit avec bonheur que le fait de blesser, voler, tuer même, ne l’empêchait pas de dormir la nuit. Ses bons réflexes, son minimum de jugeote et sa nature loyale l’emmenèrent vers les sphères les plus hautes de l’organisation. Et ce fut là qu’il découvrit que cette société du crime qui l’impressionnait tant par ses rouages était en décrépitude. Celui qu’on appelait le patron n’était qu’un homme mou qui refusait des opportunités d’agrandir son emprise sur la ville pour des questions de traditions et de vieilles valeurs, laissaient ses bras droits conclure des alliances dans son dos avec les autres familles qui grugeait peu à peu son territoire. Cet homme était vieux. Ce dont cette « entreprise » avait besoin c’était un leader jeune, rapide, sans scrupules. Quelqu’un comme lui. Beaucoup était de son avis, comme il le remarqua en recrutant à travers l’organisation. Il entreprit alors son grand ménage, d’assassiner toutes les têtes dirigeantes fut un jeu d’enfant, comme si ces ancêtres n’avaient même pas songé à cette éventualité. La première chose qu’il fit lorsqu’il eut pris le contrôle fut d’éliminer toute la compétition, la mauvaise herbe que le patron avait laissé pousser dans la ville.

Après des semaines, la plus sanglante guerre de gang que la ville ait connu pris fin, ne laissant qu’un gagnant : la familia, le nouvel empire du crime, son empire à lui, ce jeune homme qui avait pris du gris dans ses cheveux et des rides au front, mais qui avait toujours cette même ambition brûlante datant du temps qu’il débarquait de la campagne, dans cette ville pleine de promesses d’avenir et de richesse. Maintenant, tout le monde connait ce patronyme. Qu’elle soit invoquée dans un moment de fureur par les policiers excédés, dans le respect de ses membres, ou dans le micro d’un journaliste, la famille Bang ne peut être ignorée.

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