« Quel est le prénom de cet adorable bambin… ? » murmura une voix portant un lourd accent français, ajoutant une once de charme à la dame déjà magnifique. « Il n’en possède pas. Nous savons seulement qu’il descend d’une certaine Madame Heo. » balbutia la dame en charge de l’orphelinat. Le couple se regarda fixement pendant quelques minutes, geste qui ne fit que monter la nervosité qui pointait chez la nonne. « Nous allons prendre celui-ci. Il ne nous ressemblera jamais physiquement, mais mentalement, ce sera toute autre chose. » Or, elle avait raison. Mais pas sur tous les points.
Dès mon adoption, tout tourna mal. Mon père venait d’apprendre que plusieurs employés voulaient quitter le restaurant tandis que le poupon que j’étais nécessitait de constants soins hospitaliers. Atrophie des cordes vocales. « Votre garçon ne pourra peut-être jamais parler, Madame Audisio... » Première catastrophe. D'importance égale à celle de la première guerre mondiale. Et pourtant, quelques années plus tard, je pourrais pousser des notes si impressionnantes qu'elles auraient pu faire chanter n'importe quel diagnostique de n'importe quel médecin. L'intégration à l'école se fit un peu plus rudement; habitué à ne rien dire, je restais dans mon coin – et même encore, cette mauvaise habitude m’est restée, même si j’aime bien me retrouver entouré. Et en vieillissant, je me rendis compte à quel point le fossé se creusait entre ma mère et mon père. Et à quel point la vie et la mort se partageaient un théâtre de marionnettes où ils y tiraient allègrement les ficelles.
Douze ans. Je venais tout juste d'avoir douze ans. Et j’étais heureux, oui. Mes parents m’avaient préparé la plus belle journée du monde. Avaient invité tous mes amis. M’avaient offerts les plus beaux cadeaux du monde alors qu'ils étaient pratiquement à la rue. Et c'est en revenant à la maison que tout se gâcha, encore une fois. La roue semblait toujours tomber sur notre famille. Un verre de trop dans le nez, Maman Audisio avait décidée de tout de même prendre la voiture, au grand désaccord de mon père, Charles. Et si la dame avait eu un peu de jugeote, un peu de compassion pour son petit ange qui dormait paisiblement sur la banquette arrière, elle serait restée à la maison de sa belle-sœur. Si elle avait su que sa voiture déraperait sur une plaque de glace noire causée par les déjà bien froides températures de janvier, elle aurait laissé son enfant somnoler sur le canapé. Et si elle avait su le nombre de tonneaux que sa voiture ferait avant d’atterrir sur la chaussée, elle aurait accepté l'offre de sa sœur lorsqu'elle lui avait demandé de rester.
Et je ne me serais pas retrouvé dans un état critique, balançant entre la vie et la mort sur un lit inconfortable de l'hôpital le plus près. « Votre garçon ne pourra peut-être plus marcher, Madame Audisio... » Ni parler, ni bouger, ni quoi que ce soit d'autre. Et pourtant. Deux ans plus tard, je dansais comme si ma vie en dépendait, comme si c'était la seule chose qui pouvait me garder un minimum en vie. Et c'était le cas. Mes parents n'étaient plus un couple. Seulement un prétexte pour me donner deux maisons différentes entre lesquelles voyager chaque semaine. Et mine de rien, tous ces malheurs ne me rendirent qu'un peu plus conscient de ce que je pouvais ressentir. De ce que les autres pouvaient ressentir dans de telles situations. Comment tout était si fragile. À quel point les gens pouvaient totalement se foutre de ce qu'une personne avait vécu. Et c'est pourquoi je coupai presque tous les ponts avec mes parents dès mes seize ans. Que je trouvai un endroit où loger, un endroit où travailler. Une façon de s'occuper de moi-même sans réellement en être capable. Et pourtant, je suis l'être le plus généreux du monde. Le plus adorable. Celui qui ne laisse pas voir les failles pourtant présente au sein de mes barrières.
Je n’eus jamais le même attachement qu’eux envers l’argent, et même encore. Il fallait dire que mes parents n’étaient pas coréens et n’avaient aucune goutte de ce sang dans leurs veines. Ma mère, Isadora, ne pouvant enfanter, l’adoption fut leur seul choix. Entre s’occuper de l’enfant que j’étais et gérer le restaurant qu’ils tenaient, il fallait avouer que le restaurant avait beaucoup plus d’importance. Je restais, bien souvent, des journées entières dans mon parc. C’est à cet âge que je devins solitaire et pourtant si dépendant des autres. C’est à cet âge que je développai une capacité à m’occuper de moi-même tout en étant si peureux, sans pourtant avoir de réelles raisons de l’être. J’avais beau avoir été un enfant calme et ce durant toute mon enfance, il faut dire que toute la misère que j’avais pu leur donner par la suite ne s’arrangea pas lorsque la familia s’en mêla. Ils travaillent toujours ensemble. S’occupent tant bien que mal du restaurant. Me laisse leur rendre visite de temps à autre, juste pour pouvoir piquer quelques trucs que je ne peux m’acheter puisque je n’ai pas d’argent.
J’ai toujours tenté d’être franc et de tout faire à ma manière, mais parfois, je n’en ai pas le choix. Je suis très impulsif et ne pense que très rarement avant de faire quoi que ce soit. Je n’ai pourtant que très peu de regrets. Ce que je suis ? Assez imprévisible. Je m’adapte beaucoup et je n’agirais probablement jamais de la même façon avec quiconque. Jouer avec moi, c’est jouer avec le feu, même si je peux être d’une chaleur réconfortante. Le feu brûle, souvenez-vous en.
| | | ♣ il n'aime franchement pas dormir seul puisqu'il tolère mal la noirceur. il a d'ailleurs une peur bleue des orages. ces deux problèmes s'arrangent dès que quelqu'un est avec lui. ♣ il arrive à peine à se payer un logement et passe souvent plusieurs jours sans manger. ♣ ses parents ne s'occupent plus vraiment de lui depuis qu'ils sont ensevelit sous une immense dette envers la familia. ♣ il s'égare parfois dans le monde de l'alcool et de la drogue afin d'oublier la misère dans laquelle il vit depuis un moment déjà. ♣ il est atteint d'une cardiomyopathie et connait le diagnostique seulement depuis quelques semaines. il n'en a parlé à personne puisque, pour l'instant, ce n'est pas très grave, ni à un stade critique. il pourrait, cependant, devoir subir une greffe du cœur si la maladie empire. ♣ il est le genre de personne à tout faire pour les autres si on le lui demande. on en viendrait même à penser qu'il ne sait pas dire non.
alors. mon prénom, c'est stéphanie, mais on me connait mieux sous le pseudo maru ou hwannie. j'ai présentement 20 ans, et j'en aurai 21 dans moins de trois mois... pour ce qui est de la connexion, je dirais que je passerai au moins une fois par jour. pour ce qui est du rp, ça dépendra de mes devoirs et de mon inspiration de merde, comme je recommence l'école début septembre. j'aime la k-pop, les langues, les gens, vous ♥. et c'est tout, je ne suis pas plus intéressante que ça - en gros, je ne sais plus quoi dire ewe JE SUIS UNE GROSSE PERVERSE OWIIII. |